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Lettre 1 - Octave appelle Eglantine !
Très chère sœur,
J’espère que tu es bien installée. J’ai entendu dire que Prato di Livori est une belle région ensoleillée et chaleureuse. Mais sache que je ne suis pas en reste ! Sunset Valley est agréable sous les rayons de soleil qui aime baigner les immenses plaines de cette ville. Comme tu le sais, j’ai décidé de devenir enquêteur indépendant, suite à mes déboires avec le commissariat de Riverview. Je ne vais pas revenir dessus, laissons le passé au passé. J’ai traversé tout le continent pour me retrouver une vie et un objectif, après tout.
A peine arrivé, j’ai entamé les démarches pour mon entreprise, je suis encore dans l’attente d’une réponse de la part de la mairie. Je décide donc de parfaire mes connaissances et affûter mon sens logique afin de m’aider à résoudre mes futures affaires.
Mais je t’avoue que c’est loin d’être facile, je me sens comme... Observé par la population. Ils sont restés là à nous fixer, mon voisin et moi, comme si une personne qui lit était de l’ordre du miracle. Eglantine... Où suis-je tombé ?
Cependant, je me sens vite rendu compte que toute la population de Sunset Valley n’est pas aussi étrange. J’ai rencontré un gentil couple qui ont eu la générosité de partager leur pique-nique avec moi. Monsieur et Madame Keaton profitaient du beau temps lorsque je suis passé à côté d’eux, l’estomac grondant. Cela a fait rire la future maman. En fait, en y repensant, plus que de la générosité, c’est peut-être plus de la pitié ? Hum... Je m’en fiche ! Ca m’a permis de faire mon repas du jour !
Toutefois, en discutant avec eux –entre deux bouchées- j’ai appris que Madame Keaton fait partie du corps de police, qu’ils étaient en sous-effectif et qu’ils demandaient des aides ponctuelles d’agents extérieurs. C’est une information bonne à prendre ! Si, en plus de mes enquêtes, je peux travailler pour la justice, je ne vais pas dire non.
Lorsque je les ai quittés, il faisait déjà nuit noire. Je dois t’avouer que je n’ai guère envie de retrouver mon chez-moi. Je ne sais pas pour toi, mais mes maigres économies ne m’ont permis de m’acheter que le terrain. Terrain légèrement en friche au passage... Heureusement qu’on avait conservé notre tente, tu sais, celle qu’on avait pour nos vacances quand nous étions enfants. J’espère que tu n’en as pas besoin, parce que... C’est moi qui l’ai !
J’ai pu voir quelques levers de soleil depuis ma tente. En fait, plus que les voir, j’ai pu les sentir. La toile de la tente est assez fine et élimée. L’âge sans doute. En attendant, je bénis la saison estivale, mais je redoute assez rapidement l’arrivée de l’automne et de l’hiver. Je vais pas survivre à l’hiver si je n’ai pas un toit sur la tête. Tu me connais, je suis assez frileux mine de rien.
En tout cas, je ne regrette pas les panoramas ! Je suis peut-être miséreux mais je suis riche de nature ! ... D’accord, d’accord. Je tente d’être positif. C’est difficile de vivre ainsi alors que j’ai l’habitude du confort de la maison. Elle me manque cette maison à Riverview tu sais ? La douche chaude, le frigo plein, mon matelas et ma couette moelleuse... Je vais devoir travailler dur pour retrouver un semblant de confort. Églantine, j’espère vraiment que tu n’es pas dans mon cas. Je crois que je ne supporterai pas de te savoir dans une situation aussi précaire.
Et comme je n’ai pas de réfrigérateur –oui, mes priorités sont étranges !- je me sers dans un des parc public de la ville. Des fruits, des fruits et encore des fruits. À croire que je sois passé végétarien. Pourquoi pas après tout, mais je commence à ressentir un manque de protéines. C’est désolant. En attendant, je mange des pommes, des poires (et pas des scoubidous ! Je te vois venir d’ici !). Si c’est gratuit, je ne vais pas faire mon difficile. Crois-moi !
Comme Justine (Tu sais, Madame Keaton) me l’a conseillé, j’ai proposé mes services pour le commissariat local. Ils ont été enchantés de me voir arriver ! Mais mes espoirs ont vite été brûlés. Tu y crois toi ? Ils m’ont fait faire que de la paperasse !? Moi ! L’immense Octave Bellecombe ! Enfin... Si cela me permet de mettre de côté pour construire ma future maison, je vais me contenir et serrer les poings.
Tu sais ce que l’on dit ? Que toutes les opportunités sont bonnes à prendre ! Eh bien, je les saisis, crois-moi ! Et rien ne vaut une participation à un concours du mangeur de hot-dogs le plus rapide pour avoir droit à un repas gratuit ! ... Non, je ne suis pas pingre, mais malin !
Et ne me dis pas que je manque de fairplay. Je sais que concourir face à une femme et une enfant, c’est un peu tricher (ce n’est pas du sexisme, juste une question scientifique. Les femmes et les enfants ont de plus petits estomacs. C’est prouvé !) mais je n’ai aucun scrupule. En même temps je ne cherche pas la victoire, juste à étancher ma faim. C’est un heureux hasard si j’ai remporté la compétition.
Toujours est-il que même l’estomac plein, la gorge hydratée et ma fierté regonflée, je ne me laisse pas abattre et dépasser. Je travaille dur, tu sais. J’ai toujours espoir de devenir un enquêteur reconnu, et j’ai la bonne impression que Sunset Valley est la bonne ville. J’ai entendu quelques bribes de rumeurs mais je ne me précipite pas. Je laisse le temps au temps, comme on dit. Et qui sait ? Une douce voix viendra peut-être me mettre sur le chemin de gloire et de la justice ?
J’espère que tout va bien de ton côté, Eglantine. La vie est loin d’être facile, et cette cuillère en argent qu’on m’a sauvagement retiré de la bouche laisse encore un goût plus qu’amer. Mais que pouvons-nous faire à part nous relever et avancer ? Nos parents n’ont pas tort là-dessus : Nous sommes jeunes et non sans compétences. A nous de les exploiter et de faire mûrir notre verger.
A très bientôt.
Ton cher frère,
Octave.
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