-
Lettre 3 - Le coup de foudre, ça existe ?!
Ma belle Eglantine,
Je suis heureux de te savoir bien installée et surtout avec un toit au dessus de la tête. Je respire enfin ! Tu ne peux pas t’imaginer à quel point. Ma vie est comme un train-train quotidien. Je m’acclimate comme on dit, même si c’est difficile. Cela fait une petite semaine que je campe sur ce terrain vide. Il est un peu le reflet de mon cœur. Permet moi d’être poète ma chère sœur. Ta présence me manque, tout comme celles de nos parents. C’est bête de s’apercevoir de la valeur des gens qu’une fois séparés.
Mais je ne suis plus vraiment seul. J’ai une amie... J’ai l’impression d’être un gamin de primaire en t’écrivant cela, mais c’est la vérité. J’ai fait la connaissance d’une gentille demoiselle répondant au nom de Sidonie. Et en plus d’égayer mon morne quotidien (qui consiste à cueillir, jouer aux échecs et harceler la mairie pour que l’on m’accorde mon statut d’enquêteur indépendant. J’ai l’impression qu’à Sunset Valley, les autorités sont frileuses.
Mais Sidonie a su me donner quelques tuyaux. Travaillant à l’hôpital local, elle entend pas mal de rumeurs et m’en a fait part de quelques unes. Je crois que je vais devoir la remercier comme il se doit lorsque j’en aurais les moyens. Tu te doutes que mon porte-feuille n’est pas des mieux portants.
En tout cas, les matinées sont loin d’être froides dans cette ville et c’est plutôt plaisant. C’est sûr qu’en comparaison avec Sunlit Tides où je restais en caleçon du matin au soir, ce n’est rien. Mais ca reste agréable ce petit rayon de soleil réchauffant qui te lèche la peau lorsque tu ouvres ta tente. Je crois que j’apprécie un tout petit peu –attention un PETIT PEU !- la nature qui t’es si chère, Eglantine. Courage pour ton entreprise d’ailleurs. Je t’avoue que je n’ai jamais compris ton intérêt pour la terre et le plaisir d’y plonger les doigts.
J’ai donc entamé ma première enquête. Un enfant... Mon premier client est un enfant ! On me prend réellement pas au sérieux ! Mais c’est mal me connaître ! Je vais leur montrer qui je suis et même si je dois satisfaire les envies farfelues du premier gamin que je croise. Arlo Bunch a perdu son rince-dent. Une chose extrêmement précieuse n’est-ce pas ? Aah... Où est donc passé l’âge d’or de mon inconscience ? J’ai donc passé un bon moment à parcourir sa maison, en vain. C’est que trois heures plus tard que le petit s’est décidé de me dire qu’il suspectait sa propre mère. Je crois que je ne suis pas prêt à avoir des enfants...
Mais ce qu’il ne pas dit, c’est que sa mère était ceinture noire en boxe simsienne. Je t’avoue me demander encore maintenant ce qui a bien pu se passer pour qu’elle m’attaque ainsi.
Surprise. Galanterie. Respect. Voilà pourquoi je me retrouve par terre. Ce n’est pas une quelconque défaite. Non ! Non ! Non ! Crois-moi ma belle ! Personne ne peut me vaincre ! Mais je n’allais décemment pas m’attaquer à cette dame –plus âgée déjà- et aussi susceptible qu’un poux.
J’ai donc rangé ma fierté et avaler cet amère défaite, le sourire aux lèvres. Le gamin était sidéré de me revoir triomphant avec son rince-dent entre les mains. Et oui ! J’ai gagné ! Pendant mon altercation avec sa mère, j’ai subtilisé le produit du délit. Ni vu, ni connu ! Ma première enquête résolue en un tour de main.
Et comme prévue, j’ai remercie ma précieuse amie d’un dîner. Enfin j’ai voulu surtout. Parce qu’elle connait ma situation et se sentait mal d’abuser du maigre salaire que cet Arlo Bunch a bien voulu me donner. "A charge de revanche !" lui dis-je. Une promesse qui j’ai hâte te tenir. Tu me connais, je n’aime pas être redevable. En attendant, nous avons passé la soirée ensemble autour d’un échiquier en discutant de tout et de rien.
Autre jour, autre temps. La météo que je croyais si clémente a soudainement décliné. Ma pauvre tente a pas réellement tenue le coup. Quelques infiltration dans le tissu et moi un beau rhume. J’adore la pluie d’ordinaire, mais là, je crois que j’en suis venu à la détester rien que pour avoir trempé mon dernier caleçon propre...
Et puis cette pluie ne cesse de tomber, se muant en un orage violent. Heureusement que je suis pas en bord de plage –tu savais qu’il y avait une plage à Sunset Valley ?- les vagues doivent être effrayantes ! En tout cas, la chance est loin d’être de mon côté. Je sors du commissariat après une longue journée de labeur administratif ( Je dois me racheter des caleçons...), à peine ais-je foulé le pavé extérieur, la foudre m’est tombée dessus. J’ai cru que la vie allait s’arrêter pour moi.
Je ne sais pas pourquoi mais je me suis précipité cher Sidonie. Un ras-le-bol peut-être ? Plus d’une semaine a vivre de façon précaire, à me nourrir de façon minimal et a voler une douche et des toilettes à la salle de sport du coin. Sidonie a complètement paniqué en me voyant. Lorsque j’ai vu mon reflet dans la glace, dans sa salle de bain, j’ai compris pourquoi. Les cheveux dressés, les vêtements plein de cendres, la mine pleine de suie. De quoi en effrayer plus d’un. Je la bénie d’avoir bien voulu me laisser emprunter sa douche et une portion de sa nourriture.
La pluie n’arrêtait pas de tomber, ma sœur. Alors elle a bien voulu m’accorder une petite place dans sa modeste demeure. Elle vit seule, avec son chat. Je me sentais mal d’abuser ainsi de sa gentillesse, mais j’étais à deux doigts de la crise de nerf. Je ne suis pas aussi fort que toi Eglantine. Elle n’a d’ailleurs qu’un unique lit mais je t’assure que je n’ai rien entrepris avec elle. Ce fut une nuit de repos dans la chasteté la plus totale !
Enfin j’aurais aimé dire "une longue" nuit mais Sidonie m’a réveillé en catastrophe en hurlant. Je me suis précipitais hors de la chambre, me prenant les pieds dans la moquette. Son évier fuyait. Et ... Tu connais mon côté bricoleur... J’ai passé une bonne partie de la nuit à tenter de réparer ce fichu évier. Je crois que j’ai réussi à briller, non ?
J’ai repris ma routine, remerciant Sidonie pour son hospitalité. Elle m’a assuré que je ne devais pas hésiter à revenir mais... Je n’ai pas envi d’abuser de sa gentillesse et de sa réputation. Un homme qui va et vient chez une femme n’est jamais bien perçu. Et c’est toujours la femme que l’on blâme et salit. Elle ne mérite pas d’être victime de ragot.
Ma deuxième affaire était bien plus sérieuse que la précédente. Déjà, ma commanditaire est une adulte, donc la paye sera plus intéressante. Et sa requête est bien plus glorieuse. Tu sais ce que j’ai dû faire ? Pirater une base de données d’une entreprise rivale. Eliane Hébert est assez fourbe avec le recul, mais tant que ça me permet de payer mes factures...
Grâce à cette deuxième enquête –que j’ai résolu avec brio !- j’ai gagné une promotion. Je peux désormais porter avec fierté une panoplie de détective digne de ce nom ! Imperméable, chapeau et petite cravate. L’élégance même ! Je m’amuse à me cacher, faire des planques dans le jargon, pour trouver des pistes et des enquêtes alléchantes. Mais tout ce que j’entends c’est surtout les ragots de commères...
Tags : bellecombe, sims 3, legacy, Octave, Génération 1
-
Commentaires